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Dermite séborrhéique du cuir chevelu: un déséquilibre à accompagner avec précision.

Dermite séborrhéique du cuir chevelu: un déséquilibre à accompagner avec précision.

La dermite séborrhéique est une affection inflammatoire chronique qui concerne le cuir chevelu et, dans certains cas, d’autres zones riches en glandes sébacées (sourcils, ailes du nez, contour des oreilles). Chez Möss, nous considérons qu’un cuir chevelu sain est la base de toute routine capillaire efficace. Comprendre la dermite séborrhéique, c’est mieux l’accompagner avec des soins adaptés, spécifiques et respectueux de l’écosystème cutané.

 

Une interaction entre sébum, flore cutanée et réponse immunitaire.

La dermite séborrhéique résulte d’un déséquilibre multifactoriel :

  • Une séborrhée, c’est-à-dire une production accrue de sébum par les glandes sébacées.

  • Une prolifération excessive de levures lipophiles du genre Malassezia, naturellement présentes sur la peau.

  • Une réaction inflammatoire locale : chez certaines personnes, le système immunitaire réagit de manière exacerbée à la présence de ces levures ou à leurs sous-produits lipidiques.

Le résultat : une altération de la fonction barrière du cuir chevelu, une desquamation accrue (squames grasses, parfois adhérentes), une irritation (rougeurs, démangeaisons), et dans certains cas une gêne persistante.

Les facteurs aggravant la dermite séborrhéique

Certaines conditions favorisent les poussées ou l’intensification des symptômes :

  • Stress oxydatif et fatigue chronique : ils modifient l'équilibre neuro-immunitaire de la peau.

  • Climat humide ou froid : les périodes automne-hiver sont fréquemment associées à une recrudescence.

  • Cosmétiques inadaptés : notamment les shampoings contenant des tensioactifs sulfatés, des parfums ou de l’alcool.

  • Hygiène irrégulière : le sébum accumulé peut servir de substrat nutritif à Malassezia.


Une routine capillaire pensée pour stabiliser, sans agresser.

L’objectif n’est pas d’éliminer définitivement la levure – qui fait partie de la flore normale – mais de réduire sa prolifération excessive, tout en renforçant la fonction barrière cutanée.

À éviter :

  • Tensioactifs sulfatés : comme le sodium laureth sulfate (SLES) ou sodium lauryl sulfate (SLS), trop irritants.

  • Silicones occlusives : elles peuvent empêcher l’évaporation naturelle de l’humidité et aggraver les déséquilibres microbiens.

  • Parfums synthétiques ou huiles essentielles mal dosées : parfois sensibilisants pour un cuir chevelu déjà fragilisé.

À privilégier :

  • Agents antifongiques doux : comme le zinc PCA, le piroctone olamine ou l’extrait de Neem, qui inhibent Malassezia sans perturber la flore cutanée globale.

  • Actifs apaisants : comme l’aloe vera, la camomille, ou l’extrait d’avoine colloïdale, reconnus pour réduire l’inflammation.

  • Prébiotiques : pour soutenir un microbiote équilibré (ex : inuline, alpha-glucan oligosaccharide).

  • Textures non grasses et rinçables : qui limitent l’accumulation de résidus et la prolifération lipidique.

Adapter la fréquence et les gestes.

  • Laver le cuir chevelu régulièrement : Suivant sa texture de cheveux, trouver la bonne fréquence et le soin spécifique, pour limiter l’accumulation de sébum.

  • Masser délicatement sans gratter : pour ne pas altérer mécaniquement la barrière cutanée.

  • Rincer abondamment : les résidus de soins peuvent nourrir la flore opportuniste.

  • Sécher sans chaleur excessive : un cuir chevelu exposé à des températures élevées peut voir sa production de sébum augmenter.